Ce dimanche 13 avril, Bruno Retailleau était l’invité de Darius Rochebin sur LCI.
Après le durcissement des restrictions au droit du sol à Mayotte, le ministre de l’Intérieur a dit vouloir « faire en sorte que le droit du sol ne soit plus automatique sur la métropole ».
« On ne doit pas être français par le hasard d’une naissance », tranche Bruno Retailleau, invité de Darius Rochebin ce dimanche 13 avril sur LCI. Quelques jours après l’adoption par le Parlement d’un texte très contesté pour durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, le ministre de l’Intérieur s’est dit favorable à un durcissement sur l’ensemble du territoire. « Je pense qu’il faudra faire en sorte que le droit du sol ne soit plus automatique sur la métropole », a-t-il estimé.
Il faut que ce soit un acte volontaire
Il faut que ce soit un acte volontaire
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Actuellement, le droit du sol permet d’attribuer la nationalité française dès l’âge de 13 ans à un enfant né en France de parents étrangers, à condition de résider dans le pays depuis au moins cinq ans. Demandée ou non, l’acquisition de la nationalité française est automatique à la majorité si l’enfant remplit ces conditions.
Bruno Retailleau a réitéré son souhait que, sur l’ensemble du territoire français, « un jeune, né de parents étrangers, ne devienne pas automatiquement français à sa majorité, mais qu’il y ait une déclaration. Que ce soit un acte volontaire » de la part du postulant. Une telle loi avait été mise en place par l’ex-ministre RPR Charles Pasqua en 1993, avant d’être supprimée sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.
À Mayotte, la proposition de loi définitivement adoptée va plus loin, renforçant une dérogation spécifique au droit du sol, existante sur l’archipel depuis 2018. Concrètement, les deux parents devront désormais résider régulièrement en France (contre un seul avant le texte) depuis au moins un an (contre trois mois auparavant). Bruno Retailleau s’est dit « plutôt favorable » à l’extension d’un tel durcissement à l’ensemble du territoire.
« Mais je pense que la première étape serait de reprendre ce dispositif de Charles Pasqua : désormais, l’acquisition de la nationalité française se fera par un acte volontaire », a insisté le ministre de l’Intérieur.