Le Duster joue une partition à part chez Dacia. Lancé en 2010, il a introduit un grain d’originalité dans la gamme de ce constructeur spécialiste de modèles abordables mais qui cultivaient jusqu’alors un rapport strictement rationnel – autrement dit pas très affriolant – à l’automobile. Gentiment ventru alors que ses concurrents s’efforcent de ne pas trop rappeler leur filiation avec l’héritage 4 x 4, le Duster dont le prix d’achat moyen atteint les 27 000 euros en Europe a séduit une clientèle plus aisée, plus âgée et plus portée sur les options que le reste de la clientèle de la marque d’origine roumaine, propriété de Renault.
On ne s’étonnera donc pas que la troisième génération de ce modèle qui sera commercialisée à partir du mois de juin accentue ce qui ressemble de plus en plus à une sortie de Dacia de son orbite low cost. Cette familiale ne veut plus seulement être choisie pour son vaste volume intérieur, sa position haute sur la route ou son côté un tantinet brut de décoffrage qui lui donne un faux air un peu rebelle, mais aussi pour son style.
Les designers ont mis ses lignes sous tension, creusé les nervures du capot, affiné les projecteurs, travaillé l’habillage des surfaces latérales pour allonger visuellement la voiture et légèrement réduit la surface vitrée. Il s’agit toujours de faire robuste, mais aussi d’affirmer une présence. Ce n’est pas parce qu’on est une voiture dite « à bas coût » que l’on doit adopter une allure de passe-muraille.
Le diesel est désormais banni
La fiche technique du nouveau Duster confirme que le temps n’est plus à la frugalité chez Dacia. Conçu sur une nouvelle plate-forme, il progresse en habitabilité sans prendre des centimètres supplémentaires à l’extérieur et accueille des motorisations inédites. Le diesel, qui représentait 15 % des ventes de la précédente génération, est désormais banni (sauf au Maroc où le modèle est fabriqué) et s’efface au profit d’un moteur essence de 1,2 litre (130 ch) avec un système d’hybridation légère et d’un autre, hybride intégral, développant 140 ch. Sans oublier la traditionnelle version GPL de 100 ch. Déjà amorties, ces mécaniques héritées de la maison mère Renault permettent de respecter les objectifs de réduction des émissions de CO2 tout en améliorant l’agrément de conduite.
Le renouvellement de la plate-forme a permis de raffermir les trains roulants (avec un peu trop de zèle, parfois) pour limiter les mouvements de caisse, et contribue à rendre le véhicule moins bruyant. Le Duster adopte de nouvelles aides à la conduite (maintien dans la voie, reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, par exemple) et améliore les capacités de franchissement de sa version à quatre roues motrices.
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