Venant d’un promoteur immobilier devenu négociateur de cessez-le-feu par la grâce d’un ex-promoteur immobilier devenu président, la nouvelle mérite qu’on s’y attarde. De retour de Saint-Pétersbourg, où il s’était entretenu avec le président russe, Vladimir Poutine, pour la troisième fois, Steve Witkoff, émissaire du président Donald Trump, s’est félicité, lundi 14 avril, sur Fox News, de « la possibilité de relancer la relation Russie-Etats-Unis par des opportunités commerciales très convaincantes, qui apporteront une vraie stabilité à la région ».
« Les partenariats créent de la stabilité », a justifié l’envoyé spécial. « Ah, vous savez, a renchéri Sean Hannity, le présentateur de l’émission, l’argent résout beaucoup de problèmes, Steve ! Vous êtes un homme d’affaires qui a très bien réussi ! » Steve Witkoff pense être « à la veille de quelque chose de très très important pour le monde ». Il est convaincu que Vladimir Poutine est en quête d’« une paix durable » en Ukraine – ce qui ne l’a pas empêché de faire bombarder la ville de Soumy la veille, tuant 35 personnes –, mais « c’est une situation compliquée ».
Quelles peuvent donc être ces « opportunités commerciales » que fait miroiter l’émissaire ? On a beaucoup parlé d’un accord possible entre Washington et Kiev sur l’exploitation par des sociétés américaines de minerais et de terres rares dont le sous-sol ukrainien est censé regorger, même si personne n’en a vu la première pépite. L’équipe de Donald Trump a été moins diserte sur une autre matière première aussi rémunératrice que polémique : le gaz russe. Or, c’est bien de cela qu’il pourrait s’agir. Le gaz russe et l’Europe, c’est une vieille histoire qui s’est mal terminée mais que l’administration Trump semble prête à ressusciter.
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