Le gouvernement appelle au calme dans le monde agricole. Dans le contexte tendu d’élections dans les chambres d’agriculture, jusqu’au 31 janvier, les syndicats agricoles ont multiplié les déclarations polémiques, tout particulièrement à l’encontre de l’Office français de la biodiversité (OFB), accusé de multiplier les contrôles environnementaux.
Au cours d’une réunion de campagne à laquelle Le Monde avait assisté, le 21 janvier, Christian Convers, le secrétaire général de Coordination rurale, un mouvement dont les discours et les méthodes se rapprochent de l’extrême droite, avait franchi un cap. « Une voiture de l’OFB qui entre dans une exploitation sera brûlée sur place », avait-il assuré devant une quarantaine de militants et de sympathisants, en présence de deux gendarmes, présents au fond de la salle, et de deux attachés parlementaires d’une députée Rassemblement nationale de Seine-et-Marne. « Ça va se passer comme ça. On a été assimilés à des dealeurs. Des dealeurs dans une zone de non-droit, ça brûle (…) Il n’y aura pas de pitié, les personnes seront épargnées, par contre, les voitures… » La déclaration répondait à celle d’un syndicaliste de l’OFB comparant les agriculteurs refusant d’être contrôlés à des « dealeurs ».
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