Quarante-huit heures après le limogeage surprise en conseil des ministres jeudi 12 juin de Bruno Maquart, le président d’Universcience, l’établissement public qui chapeaute le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, l’heure est au déminage. Philippe Baptiste, ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, se veut rassurant et affirme au Monde que « le Palais de la découverte est un lieu emblématique pour découvrir les sciences du monde et doit le rester ». Et il s’empresse d’ajouter : « Mais, il doit vivre dans son temps. »
En réalité, c’est bel et bien une remise en cause profonde du projet de rénovation de ce fleuron des sciences installé en 1937 au sein du palais d’Antin, au Grand Palais, qui a été décidée en catimini par le gouvernement. Fermé depuis quatre ans, le Palais de la découverte devait rouvrir en 2026. Mais les conditions de sa réouverture au public, le calendrier, et la nature même du contenu semblent aujourd’hui bien incertains.
Bruno Maquart avait lancé un projet pharaonique de rénovation, validé par le gouvernement, dont le budget se montait, selon le ministère de la culture à 1,4 milliard d’euros. Pour réduire considérablement la facture, Universcience avait lancé le 27 janvier un appel d’offres pour un marché d’études prospectives de la rénovation architecturale du site. Sur fond d’une rivalité avec son voisin, Didier Fusillier, le président du Grand Palais qui ne cachait plus son appétit d’élargir sa gestion à l’ensemble du bâtiment, le patron d’Universcience a perdu le soutien de la rue de Valois qui a fini par avoir sa tête.
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