Plus le temps passe, plus les infrastructures de transport, qui souffrent d’un sous-investissement chronique, se dégradent. Dans un contexte de fortes tensions budgétaires, où trouver les ressources pour investir ces vingt prochaines années dans le rail, la route ou encore le transport fluvial ? C’est à cette question que devait répondre la conférence Ambition France Transports, qui a rendu ses conclusions mercredi 9 juillet au ministre des transports, Philippe Tabarot.
Depuis le 5 mai, une cinquantaine d’experts des mobilités et d’élus planchaient afin de trouver des pistes de financements pérennes pour ces infrastructures qui s’inscrivent dans une échelle de temps dépassant, de loin, l’espérance de vie d’un gouvernement. Répartis en quatre ateliers consacrés aux transports régionaux, aux routes, à l’infrastructure ferroviaire et au fret, les membres d’Ambition France Transports ont passé au crible les ressources mobilisables.
Les regards sont rivés sur les revenus générés par les péages autoroutiers. Ceux-ci apparaissent comme une manne alléchante quand il n’y a plus d’argent nulle part, ni dans les caisses de l’Etat, ni dans celles des régions, qui sont les autorités organisatrices des mobilités et financent, à ce titre, les transports sur leur territoire. Or, ces concessions arrivent à échéance entre 2031 et 2036. Ce qui constitue une « occasion historique » pour imaginer un nouveau modèle où « les excédents de recettes des péages alimenteraient le financement de toutes les mobilités », selon les mots de Dominique Bussereau, ancien secrétaire d’Etat aux transports (2007-2010), qui a présidé cette conférence.
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