L’ouvrage Radio FG d’Olivier Degorce, publié aux éditions de La Table ronde, n’est pas à proprement parler l’histoire de la station du même nom : la première bande FM homosexuelle du monde à émettre en continu, née sous le nom de Fréquence Gaie en 1981, rebaptisée Future Génération pendant un temps et, à partir de 1991, devenue Radio FG.
C’est à une période particulière de cette aventure médiatique que l’artiste français s’intéresse, soit la décennie 1990, quand la station devient la plaque tournante, et surtout l’unique espace de diffusion, de la musique techno. S’y mêlent photographies et entretiens (une vingtaine) avec des acteurs clés de l’époque.
Né en 1964, « trop jeune pour avoir été punk », Olivier Degorce embrasse avec sa génération cette révolution musicale, apparue dans les clubs gays et noirs de Chicago et Detroit, passée par le Royaume-Uni, et arrivée en France au tout début des années 1990.
Mélodies synthétiques
A Manchester, les sombres Joy Division se réinventent en New Order et leurs rythmiques destinées aux dance floors côtoient dans un même élan les hymnes acid house. Partout en France, les raves se multiplient : dans un ancien fort militaire ou un parc aquatique, sur le toit d’une usine montreuilloise ou sous l’arche de la Défense…
« J’étais jeune, je sortais, dit simplement Olivier Degorce. Comme photographe, je me suis intéressé à ce dont j’étais témoin, de l’intérieur. » Envoyé aux Trans Musicales de Rennes par le magazine de la contre-culture Actuel en décembre 1992, il immortalisera la première date française d’Underground Resistance, collectif de Detroit parmi les pionniers du mouvement techno.
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