Aux premières heures de la journée, lundi 27 janvier, une marée humaine s’est mise en marche vers le nord de Gaza. Sur les visages des Palestiniens, émaciés par quinze mois de guerre et de privations, des sourires apparaissent. Des cris de joie et des chants montent de la foule qui s’étire à perte de vue, le long du rivage. Des dizaines de milliers de Palestiniens, peut-être des centaines, rentrent chez eux après que l’armée israélienne a ouvert la route côtière, sur laquelle ils attendaient depuis plusieurs jours.
C’est le dénouement de quarante-huit heures chargées d’émotions et de tensions en Israël et dans les territoires occupés. Deux jours marqués par la libération samedi de quatre soldates capturées par le Hamas, le 7-Octobre, l’élargissement de 200 prisonniers palestiniens, puis par un gros accroc entre les deux camps, qui aurait pu faire capoter le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier.
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