Après une pause de quelques semaines, les députés groenlandais ont fait leur rentrée à Nuuk, lundi 3 février. A deux mois des prochaines élections législatives, qui doivent se tenir avant le 6 avril, l’ordre du jour de l’Inatsisartut (le Parlement groenlandais) aurait dû être rapidement expédié. Il a été bouleversé par les menaces proférées par le président américain, Donald Trump, qui s’est dit prêt à s’emparer du territoire autonome danois par la force, et la visite de son fils, Donald Trump Jr, à Nuuk, le 7 janvier.
Craignant de voir le prochain scrutin se tenir sous influence étrangère, les députés groenlandais devaient examiner, mardi 4 février, en procédure accélérée, un texte de loi, ayant toutes les chances d’être adopté, destiné à durcir les règles de financement des partis politiques de l’île. Ceux-ci n’auront plus le droit d’accepter des contributions étrangères ou anonymes. Par ailleurs, aucune formation ne sera autorisée à recevoir plus de 200 000 couronnes (27 000 euros) de donateurs privés, dans la limite de 20 000 couronnes par contributeur.
La loi vise également à accroître la transparence. A l’avenir, toutes les contributions, versées par des entreprises ou des organisations, ainsi que le montant de leurs dons, devront apparaître dans les comptes des partis. Pour les particuliers, seuls les dons inférieurs à 1 000 couronnes (contre 10 000 actuellement) pourront rester confidentiels. Les règles ne s’appliquent pas seulement aux partis politiques, mais à leurs sections locales et mouvements jeunes, ainsi qu’aux candidats à titre individuel.
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