La nouvelle a surpris tout le monde. Le 4 mars, quelques semaines après une tirade du président américain, Donald Trump, appelant à en finir avec une supposée emprise chinoise sur le canal de Panama, le groupe hongkongais CK Hutchison déclarait avoir cédé à un consortium emmené par le gestionnaire d’actifs américain BlackRock la majeure partie de ses activités portuaires.
Un patrimoine d’une valeur de 22,8 milliards de dollars (21,5 milliards d’euros) parmi lesquels deux ports particulièrement stratégiques, ceux de Balboa et Cristobal, disposés à chaque extrémité du canal de Panama, et qu’il contrôlait depuis 1997.
Même si les navires empruntant le canal n’ont pas obligation de s’arrêter dans ces ports, de nombreux investisseurs se sont demandé comment un tel accord avait bien pu obtenir l’aval de Pékin. Mais Pékin n’aurait, vraisemblablement, même pas été mis au courant. C’est ce que l’on comprend en lisant un long commentaire publié, jeudi 13 mars, dans le quotidien hongkongais Ta Kung Pao, réputé aligné sur la position officielle chinoise. Ce même texte a ensuite été diffusé dans son intégralité sur le site du Bureau des affaires de Hongkong et de Macao du Conseil des affaires d’Etat, signe de son soutien par le gouvernement central chinois.
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