Il était sur la sellette depuis plusieurs mois et n’a pu sauver sa tête. Nicolas Sterckx, le directeur général du groupe Sud-Ouest (GSO), – qui édite le quotidien régional bordelais mais aussi La Charente Libre, La République des Pyrénées, Dordogne Libre, L’Éclair, ainsi que la télévision locale TV7 –, a été révoqué de ses fonctions lors de deux conseils d’administration extraordinaires tenus vendredi 25 juillet dans la matinée.
La famille Lemoîne, actionnaire à 80 % du groupe Sud-Ouest, souhaitait entériner le départ de M. Sterckx, qu’elle avait choisi pour occuper ce poste en mars 2022. Leurs relations s’étaient lentement dégradées au cours de ces quinze derniers mois. Le bilan économique du patron était jugé trop éloigné des promesses faites aux actionnaires et combiné à un isolement managérial. De son côté, le patron de presse trouvait qu’il n’était pas suffisamment soutenu dans la mise en place de ses réformes.
Grâce à des activités diversifiées dans l’événementiel, l’agence de conseil Eliette et le secteur audiovisuel, le groupe Sud-Ouest avait terminé l’année en bonne santé financière avec 180 millions de chiffres d’affaires en 2024, générant dix millions d’euros de bénéfice. Pour autant, le rachat du média en ligne Placéco en 2022, puis celui de la société de production audiovisuelle Ecrans du monde en 2024, n’ont pas eu les retombées économiques escomptées par l’actionnaire. Le premier perd de l’argent, tandis que le second rapporte moins qu’espéré, selon plusieurs sources.
Il vous reste 67.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
