« Nous demandons une bonne gouvernance », explique la cheffe de la diplomatie européenne après la rencontre avec le premier ministre palestinien
Le premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a rencontré, lundi après-midi, les ministres des Vingt-Sept pour faire le point sur la situation. A l’issue du rendez-vous, la haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, « très préoccupée par l’aggravation de la situation » à Gaza, a de nouveau appelé à la reprise des négociations, « seul moyen de mettre fin aux souffrances des deux parties ».
Sa collègue commissaire européenne à la Méditerranée, Dubravka Suica, a souligné que le mouvement islamiste Hamas n’avait « pas sa place » dans la solution à deux Etats que l’UE appelle de ses vœux. « Le partenaire et l’interlocuteur crédible est l’Autorité palestinienne » que l’Europe souhaite « renforcer », a-t-elle dit.
« Nous demandons une gouvernance, une bonne gouvernance. Cela est d’une importance capitale, car nous voulons savoir comment l’Autorité palestinienne va gouverner non seulement la Cisjordanie, mais aussi Gaza », a expliqué Kaja Kallas, ajoutant que des premières réformes, notamment dans le domaine social, avaient déjà été entreprises.
Plusieurs ministres européens ont réclamé un retour au cessez-le-feu à Gaza, où la situation ne cesse de se dégrader. « Il faut revenir au cessez-le-feu, permettre l’accès sans entrave de l’aide humanitaire et libérer les otages du Hamas », a ainsi déclaré le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot.