- Le 12 août 1985, un Boeing reliant Tokyo à Osaka s’est écrasé à 100 kilomètres de la capitale nippone.
- Les autorités ont fait état de 520 morts, ce qui en fait le pire accident impliquant un avion.
- Seules 4 personnes – 2 femmes et 2 enfants – ont survécu.
C’est l’une des plus grandes tragédies aériennes (nouvelle fenêtre) de l’Histoire. Le 12 août 1985, le Boeing 747SR-46 assurant le vol 123 de Japan Airlines vers Osaka s’écrase à une centaine de kilomètres de Tokyo. Sur les 524 personnes à bord, 520 décèdent, faisant de cet accident le plus meurtrier impliquant un seul appareil. Huit ans plus tôt, à Tenerife, la collision de deux Boeing 747 avait coûté la vie à 583 personnes.
L’empennage détruit
Quelques minutes après le décollage, à 18h12, une violente détonation retentit à l’arrière de l’appareil, touchant l’empennage. Les 509 passagers et 15 membres d’équipage entament alors une véritable descente aux enfers : pendant plus de trente minutes, l’avion est ballotté par de fortes turbulences, plonge puis reprend de l’altitude, hors de tout contrôle. Les commandes ne répondent plus. Le commandant de bord, Masami Takahama, 49 ans et 12.400 heures de vol au compteur, tente désespérément de maintenir le Boeing en l’air, tout en communiquant avec la tour de contrôle.
À bord, l’angoisse est à son comble. Certains passagers écrivent des lettres d’adieu à leurs proches, retrouvées plus tard par les enquêteurs. À 18h56, le contact radio est perdu : l’appareil vient de s’écraser (nouvelle fenêtre) sur les pentes du mont Osutaka, tuant presque tous ses occupants. Seules quatre personnes survivent : une femme de 34 ans, Hiroko Yoshizaki, sa fille de 8 ans, Mikiko, une hôtesse de l’air, Yumi Ochiai, et une autre petite fille. Leur chute a été amortie par un arbre. Les secours, critiqués pour leur lenteur et leur mauvaise coordination, n’arriveront qu’au bout de douze heures.
Un rapport accablant
En 1987, la Commission d’enquête japonaise identifie trois causes principales. D’abord, sept ans plus tôt, l’avion avait subi un accident sur une pente de l’aéroport d’Osaka, endommageant l’arrière du fuselage. Ensuite, les réparations effectuées par Boeing (nouvelle fenêtre) s’étaient révélées insuffisantes. Enfin, la rupture de la cloison arrière avait provoqué une décompression explosive fatale.
Japan Airlines a reconnu ne pas avoir réglé ce problème technique pourtant connu en interne : la queue de l’appareil produisait des sifflements intermittents, révélant un défaut dans le fuselage. Quelques mois après le drame, le responsable de la maintenance de la compagnie, Hiroo Tominaga, s’est suicidé, laissant près de lui un mot : « Je me rachète par ma mort »
, rapporte le New York Times.