Inaudibles depuis trois mois, les démocrates ont saisi l’occasion du premier bilan de Donald Trump, cent jours après son investiture – et de sa brutale chute de popularité dans les sondages – pour intensifier leurs attaques, alors que la reconfiguration du parti continue à faire l’objet d’un débat en ordre dispersé.
Invisible depuis le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump, l’ancienne vice-présidente Kamala Harris a prononcé son premier discours national, mercredi 30 avril, à San Francisco, à l’occasion du gala de l’Association de promotion des femmes en politique qu’elle avait contribué à fonder il y a vingt ans, Emerge America. L’ancienne procureure générale de Californie, qui s’est réinstallée à Los Angeles, a salué le courage de ceux qui ont osé s’opposer à l’autoritarisme de Donald Trump. Elle a cité plusieurs démocrates, comme Corey Booker, l’élu du New Jersey qui a tenu un discours de vingt-cinq heures au Sénat, ou Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, qui incarnent l’aile gauche du parti, et portent le fer dans les Etats républicains avec leur « tournée contre l’oligarchie ». Les alliés de Trump « misent sur l’idée que s’ils parviennent à faire peur à certains, cela en refroidira d’autres, a déclaré l’ex-vice-présidente. Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’il n’y a pas que la peur qui soit contagieuse. Le courage aussi est contagieux. »
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