Depuis la chute de Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024, des dizaines de milliers de Syriens, fidèles du président déchu, ont fui vers le Liban, de peur de subir des représailles des islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), les nouveaux maîtres du pays. Beaucoup empruntent des chemins de traverse. Mais, samedi 28 décembre, des officiers et soldats ont été remis, via le point de passage frontalier d’Arida (nord du Liban), aux nouvelles autorités syriennes, qui les ont arrêtés. Avec d’autres Syriens, ils faisaient partie d’un groupe d’environ 70 personnes interpellées la veille à un barrage sur un axe reliant le Nord à Beyrouth.
Le même jour que ces expulsions, un bus transportant des Syriens était intercepté dans la soirée aux environs de Tripoli, en lisière de Bab Al-Tebbaneh, une banlieue historiquement hostile au régime Al-Assad. Les passagers ont été remis à l’armée libanaise, devant une foule se disant déterminée à arrêter tout soldat syrien ayant fait défection. Le lendemain, un incident similaire avait lieu dans la région du Akkar, frontalière de la Syrie, qui fut, elle aussi, un refuge des opposants à Damas, durant les premières années du soulèvement anti-Al-Assad.
Il vous reste 71.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.