Une salve de félicitations internationales a suivi l’élection par le Parlement libanais de Joseph Aoun à la présidence de la République, jeudi 9 janvier. Celui qui était chef de l’armée prend la tête d’un pays en convalescence après la récente guerre entre Israël et le Hezbollah, appauvri par plusieurs années de crise financière, et toujours et encore profondément divisé politiquement.
Le général est « le bon dirigeant pour cette période », a salué le président américain sortant, Joe Biden. Sa désignation « ouvre la voie des réformes, de la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban », a commenté sur X le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.
Washington et Paris ont toutes les raisons d’être satisfaits : leur favori accède au pouvoir. Ils ont exercé de fortes pressions pour la tenue du scrutin, dépêchant en amont leurs émissaires respectifs : Amos Hochstein, qui a négocié côté américain la trêve conclue le 27 novembre 2024 entre le Hezbollah et Israël, y était en début de semaine, alors que l’ancien ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian a assisté au vote du Parlement, jeudi. L’Arabie saoudite, qui entend regagner en influence après l’affaiblissement du Hezbollah dû à ses lourds revers face à l’armée israélienne, a également déployé son envoyé spécial au Liban, le prince Yazid Ben Farhan.
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