Les clubs français s’apprêtent-ils à réaliser une performance inédite en Ligue des champions ? Après la victoire in extremis de Lille, face aux Autrichiens de Sturm Graz (3-2), mercredi 11 décembre, le football tricolore amasse les succès comme il n’en a guère été habitué sur la prestigieuse scène européenne : treize cette saison, dont quatre pour les Nordistes.
Lorsque le mois de mars 2025 se profilera, trois ou quatre clubs – Lille, Brest, Monaco et le Paris Saint-Germain (PSG) – pourraient être en mesure de défendre, en huitièmes de finale, les couleurs d’une Ligue 1 dévalorisée ces dernières années par des résultats sportifs en demi-teinte et une médiatisation en berne.
Les Lillois peuvent remercier Hakon Arnar Haraldsson, jeune Islandais de 21 ans, auteur du but victorieux à 10 minutes du terme de la rencontre. « J’étais sur le terrain depuis une ou deux minutes, a retracé le héros du match. Je récupère une passe de Jonathan [David, son coéquipier canadien], il me la donne parfaitement, je contrôle et je tire. »
Mercredi, contre l’adversaire, a priori le plus faible, que le LOSC a rencontré jusqu’à présent – dans cette édition de la Ligue des champions, le club s’est offert le Real et l’Atlético de Madrid –, le succès a paradoxalement été l’un des plus difficiles à arracher. « Le scénario nous a tenus éveillé, mais on aurait dû plier cette rencontre bien plus tôt, a reconnu le Belge Thomas Meunier. On prend ce but qui leur remet le pied à l’étrier, puis on est cueillis à froid en début de deuxième période. (…) Cela ne peut pas arriver même si on a ensuite repris le match à notre compte. »
Rembobinons. Grâce à Osame Sahraoui (37e, 1-0) et Mitchel Bakker (45e + 2, 2-0), les Nordistes ont rapidement pris les devants. Puis, les joueurs de Bruno Genesio se sont relâchés, commettant des erreurs inhabituelles depuis le début de cette campagne européenne enthousiasmante. Coup sur coup, les Autrichiens ont réduit le score et égalisé, par le Géorgien Otar Kiteishvili (45e + 3, 2-1) puis le Norvégien Mika Biereth (47e, 2-2). Par deux fois, c’est une perte de balle d’Ayyoub Bouaddi, 17 ans, qui a déstabilisé la défense lilloise.
Tête bien faite – bachelier avec un an d’avance – et footballeur de talent – il fut le plus jeune joueur à disputer un match de Ligue 1, en 2023, à 16 ans et 20 jours –, le milieu de terrain est sorti avant l’heure de jeu. Celui qui fut élu homme du match lors du duel face à la Juventus en novembre, a été réconforté par son coach et son nom a été scandé par une partie du public lillois, qui ne semblait pas lui en tenir rigueur.
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