En France, les superstitions se transmettent de génération en génération.
Dans les autres pays du monde, c’est la même chose et les croyances sont quelque peu différentes.
Si en France, on a peur du chiffre « 13 », en Chine, c’est le « 4 » qui provoque des sueurs très froides.
En France, on craint le vendredi 13, on n’ouvre pas un parapluie à l’intérieur, on ne croise pas ses couverts, on touche du bois pour se porter chance, on est terrifié à l’idée de briser un miroir au risque de cumuler sept ans de malheurs. Les superstitions ne sont pas l’apanage des Français, chaque pays a ses propres croyances populaires. Parfois insolites et qui, souvent, tirent leurs origines dans le passé (très) lointain.
En Espagne, on ne se marie pas un mardi
« En martes, ni te cases ni te embarques » dit un proverbe espagnol. Traduction : « ne te marie pas et n’embarque pas un mardi ». Cette superstition trouve ses origines dans l’Antiquité, période durant laquelle on estimait que le mardi était le jour le plus malchanceux de la semaine. Pourquoi ? Parce que mardi est le jour dédié à Mars, dieu de la guerre, chez les Romains. Très superstitieux, ils pensaient que puisque Mars accordait une protection contre les guerres, il devait bien leur retirer quelque chose en retour. Aussi, les Romains évitaient de se marier, de conclure des contrats, de commencer une affaire ou de monter sur un bateau le mardi. Une autre explication est donnée pour expliquer cette superstition espagnole : selon les historiens, beaucoup de batailles importantes au Moyen Âge auraient été perdues… un mardi.
Les « witch window » aux États-Unis
Si vous voyagez dans le Vermont, vous remarquerez peut-être que certaines maisons sont équipées de fenêtres inclinées bien étranges. Ces fenêtres à guillotine sont inclinées à 45° à la verticale, les laissant donc à la diagonale et placées dans le mur pignon des bâtiments. Pourquoi ? Pour empêcher les sorcières de pénétrer dans la maison avec leur balai, pardi. D’ailleurs, on appelle ces fenêtres, les « witch window ».
La peur panique du « 4 » en Chine
En Chine, il est impossible de trouver le quatrième étage sur les boutons de l’ascenseur d’un immeuble. Vous ne trouverez pas non plus de numéro « 4 » dans les rues et jamais, vous ne paierez 40 yuans (mais 39+1) dans un magasin. Pourquoi cette tétraphobie (la peur du quatre) ? Parce que la prononciation du chiffre « 4 » en chinois est quasi identique au mot « mort ». De quoi avoir la frousse. « La tétraphobie illustre avant tout la place très importante donnée aux superstitions dans le quotidien des Chinois. D’ailleurs, ces derniers, à l’inverse, vénèrent d’autres chiffres : le 8, notamment, car il symbolise l’abondance et la richesse« , explique à Géo, David Boursaly, consultant français installé en Chine.
En Allemagne, on ne trinque jamais à l’eau
Dans ce pays réputé pour sa bière, trinquer à l’eau est très mal vu. En effet, pour eux, trinquer à l’eau signifierait souhaiter la mort de son compagnon d’apéro ou de dîner. Cette superstition tire son origine (là aussi) d’une croyance populaire de l’Antiquité. Chez les Grecs, les morts buvaient l’eau du Léthé, dans les profondeurs des Enfers, afin d’oublier leurs vies antérieures. Ainsi, lorsque les vivants trinquaient à l’eau, c’était pour symboliser le voyage des morts vers les Enfers.