L’affaire fait grincer les conservateurs du patrimoine. Le Musée du Louvre doit restituer 258 objets issus du legs d’Adèle de Rothschild (1843-1922) à la Fondation des artistes, structure privée reconnue d’utilité publique qui distribue des bourses et gère une maison de retraite, dont le siège social se trouve à l’hôtel Salomon de Rothschild, rue Berryer, dans le 8e arrondissement de Paris. « Une infraction au code du patrimoine », s’insurgent certains agents du Louvre. « Un juste retour des choses », objecte Laurence Maynier, directrice de la Fondation, rappelant que l’inscription de ces œuvres à l’inventaire du Louvre avait été indue.
L’histoire démarre en 2019, quand la Fondation des artistes propose au musée parisien un récolement croisé des œuvres provenant du legs d’Adèle de Rothschild. Avant son décès en 1922, la baronne avait légué à l’Etat son hôtel particulier ainsi que tout son contenu, afin qu’il soit affecté à la création d’une fondation ayant pour mission d’accompagner les artistes vivants. Certains ensembles d’œuvres ont rejoint les collections du Louvre, du Musée de Cluny, de la Bibliotjhèque nationale de France et du Musée des arts décoratifs, à Paris. La donatrice n’avait imposé qu’une seule restriction : conserver intact son cabinet de curiosités dans son hôtel particulier.
Il vous reste 66.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
