Parallèlement à la Chine des Ming (1368-1644), dont la production d’orfèvrerie fait l’objet au Musée Guimet, à Paris, d’une exposition raffinée, jusqu’au 13 janvier, les visiteurs sont invités à faire un grand bond en arrière pour découvrir la Chine des Tang, dynastie qui a régné du VIIe au Xe siècle, succédant à celle des Sui (581-618), qui avait unifié le pays. Une époque (correspondant à la période carolingienne en Europe occidentale) de relative paix et de prospérité, où les échanges, par voie terrestre mais aussi maritime, sont intenses avec les autres civilisations, favorisant dans le domaine des arts et des lettres une grande créativité. C’est aussi sous la dynastie Tang que régna (de 690 à 705) la seule femme de l’histoire chinoise, Wu Zetian (624-705).
Quelque 200 ensembles d’œuvres et objets illustrant les mœurs, la politique, les religions, le commerce et la culture sous les Tang ont été réunis, grâce aux prêts d’une trentaine d’établissements chinois. Beaucoup de ces pièces sont présentées hors de Chine pour la première fois. « On bénéficie des découvertes de fouilles archéologiques récentes qui éclairent de nouveaux pans de cette civilisation », se félicite Arnaud Bertrand, conservateur des collections Chine et Corée au Musée Guimet, l’un des commissaires de l’exposition.
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