Monique Plaideux avait tout prévu. Le notaire devait être le premier averti de son décès. La vieille dame, 94 ans, n’avait ni famille ni amis ; encore moins d’enfants pour lui rendre visite. Depuis la mort de son mari, en 2010, la retraitée vivait seule. Son caractère réputé difficile n’invitait pas à la camaraderie. Combien de fois l’a-t-on entendu crier sur le personnel du Château Mont-Joli, la résidence de standing où elle habitait sur les hauteurs de Cannes (Alpes-Maritimes) ?
Le 5 octobre 2023, le notaire a donc été le premier à recevoir un appel. Monique Plaideux n’a laissé que deux noms à la société de pompes funèbres chargée d’organiser ses funérailles : ceux de son avocate et de son chauffeur. Un troisième a été couché, lui, sur son testament. Celui de sa légataire universelle : Marine Le Pen, la patronne de l’extrême droite française.
C’est en propriétaire que la députée du Pas-de-Calais se présente au Château Mont-Joli, ce mois de janvier 2024. L’héritière d’un appartement de 102 mètres carrés, au huitième étage, agrémenté d’une terrasse de 20 mètres carrés. A cette hauteur, la vue sur la mer Méditerranée est imprenable. Le parc en contrebas, hérissé de palmiers, est serti d’une piscine et d’un terrain de tennis.
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