Le Népal a signé un accord historique avec des représentants de la génération Z, mercredi 10 décembre, trois mois après le soulèvement meurtrier de septembre qui a provoqué la chute du gouvernement. « C’est une étape cruciale », a estimé la première ministre Sushila Karki, au moment de la signature avec Bhoj Bikram Thapa, représentant des personnes tuées et blessées lors des manifestations. « Nous sommes tous du même côté. Ce que nous souhaitons tous, c’est que les jeunes accèdent aux fonctions de direction et que le pays soit gouverné selon leurs aspirations et leurs idées », a-t-elle ajouté.
L’accord définit des mesures visant à lutter contre la corruption, à renforcer la gouvernance et prévoit des réformes électorales et constitutionnelles. Il engage le gouvernement à répondre aux demandes des familles des personnes tuées ou blessées lors du soulèvement et élargit le mandat de la commission d’enquête sur les événements.
Au moins 19 personnes ont été tuées lors de la répression du premier jour des manifestations en septembre, menées par la jeunesse regroupée sous la bannière de la génération Z. Le lendemain, les troubles se sont propagés à l’ensemble du pays : le Parlement et les bâtiments gouvernementaux ont été incendiés, entraînant la chute du gouvernement.
Au moins 76 personnes ont été tuées lors de deux jours de troubles. Quelques jours plus tard, l’ancienne cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, âgée de 73 ans, était nommée première ministre par intérim pour conduire le pays himalayen aux élections du 5 mars 2026.
L’expression « génération Z », qui désigne les jeunes nés entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, est désormais utilisée par des mouvements éruptifs de jeunes en butte aux inégalités qui ont multiplié les manifestations et ébranlé ces derniers mois des gouvernements en Afrique, en Asie et en Amérique latine où la jeunesse est nombreuse.










