Rome attend au soleil de changer d’époque. Le pape François est mort. Son successeur sur le trône de Pierre doit être désigné à l’issue d’un conclave qui se tiendra à partir du mercredi 7 mai. Quelle que soit son identité et quoi qu’il fasse de l’héritage de Jorge Mario Bergoglio, l’un des cardinaux qui se sont déjà retrouvés au Vatican régnera sur l’Eglise catholique dans un monde qui n’est déjà plus celui où le défunt pape avait imposé sa marque. Le début du deuxième mandat de Donald Trump à la Maison Blanche a ouvert une nouvelle ère fondée sur le rapport de force, ouvrant la voie à une droite dure et triomphante.
Alors, dans son quartier général installé depuis 1973 entre les murs d’un ancien couvent carmélite du Trastevere, sur une placette aux façades pastel parcourue par des grappes de touristes et gardée par un véhicule militaire, Andrea Riccardi, 75 ans, se montre soucieux. Fondateur de l’influent mouvement catholique international Sant’Egidio, historien de l’Eglise, ancien ministre, présenté par le centre gauche au moment de l’élection du président de la République italienne, en 2022, comme ayant le « profil idéal » pour recevoir la charge suprême, celui qu’on appelle « le professeur » fut aussi un proche de François.
Il vous reste 82.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.