Debout, bien droit sur la jeep blanche qui sert de papamobile, le nouveau pape Léon XIV prend un bain de foule. Il est sorti dès 9 heures du matin, une heure avant le début de sa messe d’inauguration qui a eu lieu dimanche 18 mai, saluer les quelque 200 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre de Rome, pour tenter d’apercevoir de près le pontife élu dix jours plus tôt. Le dernier tour de papamobile auquel ils ont assisté, dimanche 20 avril, était celui d’un François malade, l’œil épuisé et les gestes lents ; le pape avait à peine réussi à soulever légèrement la main pour bénir la foule. Le lendemain, lundi de Pâques, il rendait son dernier souffle. Près d’un mois après, des funérailles historiques et un conclave plus tard, fidèles, pèlerins et touristes s’apprêtent à assister à un rituel d’inauguration qui n’a lieu que tous les quinze ou vingt ans à la faveur de l’élection d’un nouveau pontife.
L’occasion a aussi vu se déplacer des dirigeants du monde entier, au premier rang desquels une partie du gouvernement péruvien, deuxième nationalité de celui qui était encore, il y a quelques jours, le cardinal Robert Francis Prevost. La présidente Dina Boluarte est ainsi venue accompagnée de son ministre des affaires étrangères, Elmer Chialer, mais aussi de son ministre de la justice Juan Enrique Alcantara Medrano. Côté américain, pays de naissance du pape Léon XIV, originaire de la ville de Chicago, c’est le vice président J.D. Vance, converti en 2019 au catholicisme, qui a fait le déplacement. Le premier ministre François Bayrou était aussi présent dimanche, accompagné de la ministre de l’éducation, Elisabeth Borne, ou encore de Catherine Vautrin à la tête du ministère de la santé, du travail et des solidarités.
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