Donald Trump a exigé, jeudi 7 août, la démission de Lip-Bu Tan, PDG de l’ancienne gloire déchue des semi-conducteurs Intel, en raison de ses liens avec la Chine. « Le PDG d’Intel est en plein conflit d’intérêts et doit démissionner immédiatement. Il n’y a pas d’autre solution à ce problème », a lancé le président américain sur son réseau Truth Social.
Si le locataire de la Maison Blanche n’a pas donné plus de précisions, l’explication est à chercher du côté du sénateur de l’Arkansas, Tom Cotton. Dans une lettre au président du conseil de surveillance d’Intel, Frank Yeary, ce républicain ultraconservateur attaque doublement Lip-Bu Tan, 65 ans, nommé à la tête du groupe en mars.
Lorsque, de 2009 à 2021, M. Tan était à la tête de l’entreprise californienne Cadence Design System, celle-ci a vendu illégalement des microprocesseurs à une université militaire chinoise soupçonnée de procéder à des simulations d’explosions nucléaires. Elle a plaidé coupable fin juillet et a accepté de verser 140 millions de dollars (près de 120 millions d’euros). Il n’est pas avéré que M. Tang ait été au courant de ces fraudes. Second grief, M. Tan est accusé de contrôler des dizaines d’entreprises et d’avoir des participations dans des centaines de sociétés chinoises dans le secteur des semi-conducteurs. Huit d’entre elles auraient des liens directs avec le Parti communiste chinois.
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