Les salariés français « enregistrent des scores médiocres dans les enquêtes internationales sur les compétences des actifs (…). Le déficit de compétences pèse directement sur l’emploi et l’activité économique ». Tel était le diagnostic dressé en 2017 par l’Etat dans le rapport de présentation du plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Doté de 15 milliards d’euros, ce plan pluriannuel se déclinait sur trois axes : il s’agissait de faciliter l’accès à la formation professionnelle pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, de mieux répondre aux besoins de compétences de l’économie, et de transformer le système de formation professionnelle.
Pour s’assurer de l’efficacité de l’action publique, le PIC se voyait adjoindre un conseil scientifique d’évaluation. Huit ans plus tard, dans son rapport final publié le 10 avril, ce conseil a livré son verdict, qui confirme celui de la Cour des comptes en janvier : le PIC a échoué sur l’essentiel.
Piloté par Marc Gurgand, Roland Rathelot, Carole Tuchszirer, trois chercheurs spécialistes de la formation et du marché du travail, le conseil d’évaluation relativise d’abord l’impact du PIC sur le développement de la formation professionnelle.
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