Depuis mercredi 18 juin, Sanaz (prénom modifié à sa demande), institutrice à Paris, est sans nouvelles de sa famille en Iran. « Les messages que je leur ai envoyés sur WhatsApp ne sont toujours pas délivrés. J’ai essayé une cinquantaine de fois de les appeler sur leur téléphone portable, mais les appels ne passent pas non plus », témoignait-elle, vendredi 20 juin au matin.
Mercredi, les autorités iraniennes ont annoncé une coupure générale d’Internet, restreignant sévèrement la communication avec le reste du monde. Selon plusieurs observatoires, le trafic Internet du pays est devenu quasi nul. Des militants des droits numériques ont qualifié cette interruption comme « la pire » de l’histoire de la censure d’Internet en Iran.
Depuis cette coupure, les Iraniens n’ont accès à aucun site ou service hébergé à l’étranger, y compris les messageries comme WhatsApp et Telegram, essentielles pour communiquer avec l’étranger. Même les logiciels de contournement comme les VPN (réseaux privés virtuels) sont devenus inopérants. Seuls les sites et applications hébergés en Iran restent accessibles, signe d’un Internet national quasiment déconnecté du Web mondial.
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