Nathalie Aupetit est née à Paris en 1959. Mais elle n’est pas sortie de la maternité sous cette identité. A l’époque, l’échographie médicale n’est pas encore pratiquée en France. Le sexe d’un enfant est dévoilé le jour de sa naissance. Ses parents, qui ont déjà eu deux filles, espèrent secrètement que leur troisième enfant sera un garçon. Le bébé apparaît. C’est une fille.
A la fin des années 1950, les déclarations de naissance se font systématiquement en mairie. Quelques minutes après l’accouchement, son père quitte l’hôpital et débarque à l’hôtel de ville. « On ne sait pas ce qui lui est passé par la tête, il m’a déclarée Dominique », commente Nathalie Aupetit. Le prénom n’avait jamais vraiment été évoqué durant la grossesse. L’officier d’état civil lui recommande de déclarer un deuxième prénom. « Sinon, elle risque de recevoir une convocation au service militaire, comme Dominique est aussi un prénom masculin. » Il lui donne alors un deuxième prénom de secours : Nathalie.
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