Cette fois, Gérard Depardieu devrait être là. Il était attendu par ses juges et ses accusatrices le 28 octobre 2024 devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, mais le président n’avait pu, ce jour-là, que constater son absence, motivée par au moins deux certificats médicaux arguant d’une santé défaillante, et accéder à la demande de son avocat, Jérémie Assous, de renvoyer l’audience.
Cinq mois plus tard, l’acteur de 76 ans est apte à comparaître, selon une expertise médicale réalisée au mois de février – des modalités de comparution aménagées pourraient être ordonnées à l’ouverture de débats. Il devrait donc prendre place sur les bancs de la défense, lundi 24 et mardi 25 mars, pour y répondre d’agressions sexuelles commises en 2021 sur le tournage du film Les Volets verts, de Jean Becker, selon les deux plaignantes, Amélie (elle ne souhaite pas donner son nom de famille), 54 ans, décoratrice ensemblière, et Sarah (son prénom a été modifié), 34 ans, troisième assistante réalisatrice.
La première reproche à l’acteur des faits survenus dans un hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris où, alors qu’elle s’affairait à la préparation d’un décor, Gérard Depardieu était venu s’installer à côté d’elle, sur un tabouret : « Il m’a attrapée soudainement avec brutalité, a-t-elle raconté à Mediapart en 2023, me bloquant en me maintenant entre ses jambes, me pétrissant la taille pour remonter jusqu’à ma poitrine tout en me disant des propos obscènes : “Je vais te fourrer mon gros parasol dans la chatte” », allusion à un accessoire qu’elle recherchait pour un décor.
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