Réunissant diverses Eglises en son sein, le protestantisme est, par définition, en perpétuelle évolution. En France, comme dans le reste du monde, certaines sensibilités émergent, quand d’autres perdent en dynamisme et ou encore prennent une place de plus en plus importante. Pour comprendre ces mutations, la Fédération protestante de France (FPF), qui regroupe plusieurs dizaines d’organisations cultuelles et d’Eglises, a commandé une grande étude questionnant les pratiques et les appartenances des fidèles qui se reconnaissent dans ce culte. L’Institut français d’opinion publique (IFOP) a ainsi interrogé plus de 32 000 personnes, sur une période s’étalant de novembre à décembre 2024. Rendu public jeudi 23 janvier, le sondage est riche d’enseignements quant à la répartition et à la sociologie des protestants de France.
On y apprend ainsi que ces derniers représentent 2 % des Français, soit 1,3 million de personnes. Ce qui fait d’eux le troisième groupe religieux de l’Hexagone, derrière le catholicisme et l’islam. « A la différence du catholicisme, qui connaît une baisse drastique de ses effectifs, le protestantisme ne décroît pas, il se maintient et même augmente quelque peu en volume numérique, les 2 % s’appliquant à une population française en légère croissance », écrit ainsi Jean-Paul Willaime, sociologue, directeur d’étude honoraire à l’Ecole pratique des hautes études et chargé par la FPF d’analyser le sondage.
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