- Enchainer les relations amoureuses ratées pèse sur la confiance et l’estime de soi.
- Pourtant, les célibataires ont tendance à poursuivre les rencontres, pour lutter contre la solitude.
- Il est important de prendre du recul, s’octroyer une détox émotionnelle et faire le point sur soi avant de se remettre en recherche.
Dans le champ de bataille qu’est le monde du dating, il n’est pas rare (il est même fréquent) de se prendre des revers. À force d’enchaîner les rendez-vous ratés, les relations qui ne dépassent pas deux mois (voire deux semaines), les matchs qui n’aboutissent pas, ceux qui aboutissent, mais qui s’achèvent sur un ghosting, les célibataires à la recherche du grand amour peuvent souffrir d’un manque de confiance. En amour, quand on tombe, il ne vaut mieux pas remonter tout de suite à cheval. Pourtant, nombre d’entre nous se remettent immédiatement en selle pour rechercher un ou une partenaire. « Toutes les raisons sont valables
« , explique la thérapeute Anissa Ali dans son livre « Dating : la grande illusion ». « Oublier, se convaincre qu’on s’en foutait, apaiser les douleurs, éviter à tout prix la solitude, s’apporter du réconfort, de la légèreté ou encore par vengeance
« .
Plutôt que de se lancer tout de suite dans une relation-serpillère (ou pansement) ou de chercher une béquille émotionnelle pour contrer la solitude, il est préférable de prendre un temps pour soi, histoire de se remettre de la rupture. « Peu importe le nom que l’on choisit de lui donner, cette période offre l’opportunité de se recentrer, de se redécouvrir, de se consacrer à soi-même
« , indique la thérapeute conjugale. Surtout, ce moment permet de reconstruire l’estime de soi, de permettre une meilleure connexion avec soi-même et de se rappeler ce que l’on veut et surtout ce que l’on ne veut plus dans une relation. Bref, cette détox émotionnelle permet de faire une transition vers un nouveau chapitre plus apaisé et de véritablement guérir des traumas amoureux.
Se recentrer, oublier les applis et les réseaux sociaux
Anissa Ali propose justement un « protocole de guérison » à suivre pour aider à y voir plus clair et conscientiser ses besoins. Il s’agit, certes, d’un long travail, mais c’est aussi un travail salvateur. Première étape : accueillir ses émotions et les écrire, chaque jour, pendant une à deux semaines, dans un journal. Une espèce d’auto-check up. Elle conseille aussi de se prévoir des moments à soi : une activité physique ou une activité douce et se fixer de petits objectifs chaque jour : tester une nouvelle recette, peindre, marcher, aller au restaurant ou juste prendre un café. Passé cette étape, il est temps de se recentrer et de s’offrir une période de repli : plus d’application de rencontre pendant au moins deux semaines, on évite les réseaux sociaux. À la place, on planifie des moments avec ses amis, sa famille, on se lance dans de nouvelles routines et de nouvelles habitudes. Pour soi. Puis, on fait le bilan : qu’est-ce qu’on a appris durant cette période de réflexion et on n’hésite pas à faire appel à un thérapeute, un psychologue ou un psychiatre, surtout si l’on ressent « des manifestations émotionnelles intenses telles que des pleurs fréquents ou des symptômes physiologiques
« .