Jour pluvieux à Blois. Vendredi 29 août, un cortège de parapluies socialistes presse le pas vers les hauteurs de la ville royale, en direction de la Halle aux grains où se tient, jusqu’au dimanche 30 août, l’université d’été du Parti socialiste (PS). Jamais une rentrée socialiste n’aura été au cœur d’une telle attention médiatique et politique depuis que François Bayrou a décidé de sacrifier son avenir à Matignon en demandant la confiance du Parlement à son gouvernement, le 8 septembre. Une confiance que lui refusera le PS comme le feront les députés écologistes, « insoumis », communistes ou encore ceux du Rassemblement national.
A Blois, les socialistes assument de provoquer la chute du premier ministre le 8 septembre, deux jours avant la journée de mobilisation du mouvement « Bloquons tout », qu’ils soutiennent du bout des lèvres. Eux font un autre pari, le même qu’au lendemain des législatives de l’été 2024 dont l’alliance du Nouveau Front populaire (NFP) est sortie en tête. Le PS se dit « prêt à gouverner », avec le reste de la gauche. « C’est à la gauche de mener ce gouvernement et ce projet, de le travailler avec le Parlement où il y aura des amendements. On ne peut pas continuer dans cet immobilisme », considère la présidente socialiste de l’Occitanie, Carole Delga.
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