Les élus des départements étaient très heureux de recevoir le premier ministre, François Bayrou, à leur cérémonie de vœux, mercredi 22 janvier, à Paris. Une première, s’est félicité le président de leur association, François Sauvadet, content de pouvoir plaider la cause de collectivités empêtrées dans des difficultés financières.
Le nouveau gouvernement demande aux communes, aux départements et aux régions un effort de 2,2 milliards d’euros, contre 5 milliards du temps de Michel Barnier, pour contribuer au redressement budgétaire du pays. Or, le compte n’est toujours pas bon, a estimé le président (Union des démocrates et indépendants) de la Côte-d’Or. Car, a-t-il alerté, en 2024, « 30 % de nos départements » étaient en très grande difficulté financière. Ils seront « 60 % » à la fin de cette année. « Il faut arrêter de charger la barque ; elle coule », a-t-il prévenu.
Mais à cette demande pressante, François Bayrou n’a pas apporté la réponse attendue, rappelant « la très grande difficulté financière » du pays. Habile, il a en revanche pris fait et cause pour les départements dans la rivalité latente qui les oppose aux régions. Celles-ci ne trouvent pas grâce aux yeux du premier ministre. Lequel a fustigé ceux qui, trouvant les départements « archaïques, désuets, dépassés », ont rêvé de faire des régions des « Länder allemands » en pensant qu’elles se substitueraient aux départements. « Il n’en a rien été », a-t-il pointé.
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