- L’homme d’affaires proche de Donald Trump ne digère pas l’amende de 120 millions de dollars que Bruxelles vient d’infliger à X.
- C’est la conséquence d’une série d’infractions au règlement européen sur les services numériques.
- Dans un message posté sur le réseau, il estime que l’UE « devrait être abolie et la souveraineté rendue aux pays ».
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Twitter dans la galaxie d’Elon Musk
Elon Musk contre-attaque. Alors que X vient d’être condamné à une amende de 120 millions de dollars par Bruxelles, la première imposée à l’un des géants du numérique dans le cadre du règlement européen sur les services numériques, l’homme d’affaires sud-africain proche de Donald Trump déclare sur le même réseau que « l’Union européenne devrait être abolie et la souveraineté rendue aux pays, afin que les gouvernements puissent mieux représenter leurs citoyens »
. Rien que ça.
Le règlement en question, c’est le « digital service act » (DSA), entré en vigueur il y a maintenant deux ans pour lutter contre les contenus illégaux et dangereux en ligne : contrefaçons, haine en ligne, pédopornographie… Pour cela, il impose des obligations renforcées aux plus grandes plateformes actives au sein de l’Union européenne, que les sociétés concernées rechignent à mettre en place.
Vers une crise diplomatique ?
La sanction annoncée vendredi ne porte que sur les seules infractions notifiées en juillet 2024 à X, lorsque Bruxelles avait accusé simultanément la plateforme de tromperie des utilisateurs avec les coches bleues censées certifier les sources d’informations, mais aussi de transparence insuffisante autour des publicités, et de non-respect de l’obligation d’accès aux données internes par des chercheurs agréés.
Les coches bleues étaient à l’origine attribuées par l’ex-Twitter à des utilisateurs au terme d’un processus de vérification de leur identité, afin d’aider à déjouer les impostures. Mais après avoir racheté la plateforme de microblogage, Elon Musk a réservé ces badges aux abonnés payants, au risque selon l’UE d’induire en erreur les utilisateurs.
À l’annonce de l’amende contre X, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dénoncé « une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers »
. Cela « n’a rien à voir avec de la censure »
, avait martelé quelques heures plus tôt la vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique, Henna Virkkunen, mettant en avant la stricte application des textes européens. Les prémices d’une crise diplomatique 2.0 ?










