Les autorités françaises ont abaissé le risque de grippe aviaire sur l’ensemble du territoire d’« élevé » à « modéré », en raison d’une « amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage », selon un arrêté publié jeudi 20 mars au Journal officiel (JO). La France était passée « en risque élevé » le 9 novembre 2024, situation qui entraînait notamment le confinement de volailles.
Il existe trois niveaux de risque en France : élevé, modéré et négligeable. Jeudi, l’arrêté publié au JO indique que « le niveau de risque épizootique est qualifié de “modéré” sur l’ensemble du territoire métropolitain » et que le texte a été « pris à la suite d’une amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage ».
Depuis début février, la France était de nouveau « indemne » concernant la grippe aviaire, un statut indépendant du niveau de risque. Aucun nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’avait en effet été détecté au cours du mois précédent dans les élevages français.
L’arrêté paru jeudi, qui entrera en vigueur vendredi, concerne « les opérateurs détenant des volailles ou autres oiseaux captifs ».
Des pertes économiques chiffrées en milliards d’euros
En cas de risque « élevé », les volailles devaient notamment être « mises à l’abri, et leur alimentation et leur abreuvement [étaie]nt protégés » dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont « claustrés ou protégés par des filets » dans les plus petits.
Concernant le risque « modéré », dans les zones « à risque de diffusion » de la grippe aviaire, les palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mis à l’abri, selon le ministère de l’agriculture. Dans les zones « à risque particulier », soit les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, les « volailles » doivent être « mises à l’abri ».
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue en 1996 en Chine, mais, depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a bondi, un nombre croissant d’espèces a été touché, tout comme des régions du monde jusqu’alors épargnées comme l’Antarctique.
La France l’a surtout été de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d’euros. Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire, depuis l’automne 2023, la vaccination dans les élevages supérieurs à 250 canards.