C’est un robot inconnu du grand public et pourtant prometteur. Il s’appelle Reachy 2, ses yeux sont asymétriques et il porte une marinière Marcel dessinée pour lui par Armor Lux, à Quimper, et made in France. Reachy 2 est le deuxième bébé de Pollen Robotics, une start-up bordelaise. Alors que la société française Aldebaran et ses robots stars des années 2010, Nao et Pepper, sont en redressement judiciaire, la relève est là, illustrant le concept de « destruction créatrice » cher à l’économiste Joseph Schumpeter.
Reachy 2 est spécial. Il a été développé en « open source » : tous ses secrets de fabrication sont donc accessibles. Il est surtout capable d’apprendre grâce à l’intelligence artificielle (IA) et à la réalité virtuelle. On lui montre un geste, une tâche à accomplir, il les réplique, échoue, recommence et apprend de ses erreurs pour être, un jour, autonome. Une centaine de modèles de Reachy ont déjà été vendus, à 70 000 euros pièce. Le robot sert pour l’instant d’« assistant de laboratoire », explique Matthieu Lapeyre, cofondateur de Pollen Robotics. Le CNRS, le Commissariat à l’énergie atomique, plusieurs géants du numérique ou encore les universités américaines Cornell ou Carnegie Mellon l’ont déjà adopté.
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