Londres a haussé significativement le ton contre le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mardi 10 juin, en annonçant des sanctions contre deux membres d’extrême droite de son cabinet, Bezalel Smotrich (finances), et Itamar Ben Gvir (sécurité nationale). Conjointement avec le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Norvège, le Royaume-Uni va geler, avec effet immédiat, les avoirs de ces deux ultranationalistes et les interdire d’entrée sur son territoire. Il s’agit d’une réponse « à leurs incitations répétées à la violence contre les communautés palestiniennes », a précisé le Foreign Office.
« Le Royaume-Uni a clairement fait savoir au gouvernement Nétanyahou, en public et en privé, qu’Israël devait cesser l’expansion des colonies illégales qui sapent un futur Etat palestinien, réprimer la violence des colons et condamner les déclarations incendiaires et extrémistes des deux individus susnommés », a ajouté le Foreign Office. Dans une déclaration commune avec ses homologues canadien, néo-zélandais, australien et norvégien, le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a souligné être « fermement attaché à la solution à deux Etats », et que Londres « continuer[ait] de travailler avec [ses] partenaires à sa mise en œuvre ». « C’est le seul moyen de garantir la sécurité et la dignité des Israéliens et des Palestiniens et d’assurer la stabilité à long terme dans la région, mais il est mis en péril par la violence extrémiste des colons et l’expansion des colonies », a-t-il déclaré.
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