En s’associant au Canada et à la France, dans une déclaration commune mettant en garde Benyamin Nétanyahou contre la poursuite de la guerre à Gaza, lundi 19 mai, le Royaume-Uni est sorti d’une position jusqu’alors très réservée à l’égard du gouvernement israélien. « Nous nous opposons fermement à l’expansion des opérations militaires israéliennes à Gaza. Les souffrances humaines y sont intolérables », a fait savoir Downing Street, dans un communiqué également partagé par Ottawa et Paris, quelques heures après que le dirigeant israélien a annoncé son intention de prendre le contrôle total de la bande de Gaza.
« Le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable et risque de violer le droit international humanitaire », ajoutent les trois dirigeants, le Canadien Mark Carney, le Britannique Keir Starmer et Emmanuel Macron. « Si Israël ne cesse pas sa nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l’aide humanitaire, nous prendrons de nouvelles mesures concrètes en réponse », préviennent-ils. Evoquant la conférence du 18 juin, présidée par la France et l’Arabie saoudite sous l’égide de l’ONU, visant à promouvoir la solution à deux Etats, ils s’engagent « à reconnaître un Etat palestinien comme contribution à la réalisation d’une solution à deux Etats ». Cette réaction coordonnée est « une énorme récompense » au Hamas, a réagi le premier ministre israélien.
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