« La France décroche », s’est alarmé le président de l’Union des aéroports français (UAF), Thomas Juin, vendredi 28 novembre. A l’occasion du congrès de cette association professionnelle, organisé à Paris, il a dressé un tableau sans concession du transport aérien français, qui n’a jamais retrouvé son niveau d’avant la pandémie de Covid-19, période pendant laquelle il s’est effondré. En cause, selon lui, les hausses des diverses taxes et redevances qui pèsent sur les acteurs du secteur. En particulier la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) : le surcoût qu’elle génère est de 4,77 euros par billet d’avion sur les vols intérieurs ou européens au départ de la France, et jusqu’à 120 euros par trajet long-courrier en classe affaires.
Les effets de ces hausses sont tangibles. M. Juin leur impute ainsi « 40 millions de passagers perdus par la France par rapport à l’Espagne et l’Italie », deux des principaux concurrents en matière de tourisme, l’an passé. Pour l’UAF, « l’écart de recettes touristiques entre la France et l’Espagne se monte désormais à 50 milliards d’euros ». Un décrochage se retrouve aussi dans le nombre des nuitées. Avec seulement 451 millions de nuitées en 2024, la France est passée à la troisième place du classement européen derrière l’Italie (458 millions) et l’Espagne (500 millions), et est désormais au coude à coude avec l’Allemagne qui a engrangé 441 millions de nuitées.
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