Plus de 25 000 Ukrainiens ont demandé l’asile en Europe en 2024. Plus de la moitié d’entre eux l’ont fait en France alors même que cette dernière est le neuvième pays d’accueil des Ukrainiens en Europe depuis le début de la guerre en 2022. Une situation singulière qui explique pourquoi, mercredi 14 mai, le Sénat, dominé par la droite, s’est penché avec une bienveillance transpartisane sur la proposition de loi de la sénatrice (divers droite) de la Nièvre Nadia Sollogoub. L’objectif : enrayer le phénomène d’augmentation de la demande d’asile en améliorant le dispositif de protection temporaire dont bénéficient les Ukrainiens. Le Sénat a adopté le texte à 343 voix et 1 abstention.
La protection temporaire est un régime exceptionnel issu d’une directive européenne de 2021, qui avait été activé pour la première fois peu après l’invasion russe de l’Ukraine, en mars 2022. C’est ce qui a fait que les Ukrainiens ont pu s’installer là où ils le souhaitaient en Europe et bénéficier d’une autorisation provisoire de séjour leur permettant de travailler, d’être hébergés, de toucher une allocation de subsistance et d’avoir une couverture maladie. En France, ils peuvent aussi percevoir les allocations familiales et l’aide au logement. L’Europe s’était illustrée par sa réactivité et le consensus qui régnait parmi ses Etats membres.
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