Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, continue de faire avancer sa politique de lutte contre l’immigration au travers de propositions de loi.
Après avoir obtenu le vote, en mars au Sénat, de textes allongeant la durée de rétention et limitant l’accès des étrangers aux prestations sociales – ils ne sont pas encore examinés par l’Assemblée nationale –, le Palais du Luxembourg a entériné, lundi 12 mai, un texte qui vise à exclure les associations des centres de rétention administrative (CRA).
S’il était adopté au Palais-Bourbon, alors les cinq structures aujourd’hui présentes dans les vingt-cinq CRA de France seraient remplacées dans leur mission d’assistance juridique par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), un organisme sous tutelle du ministère de l’intérieur.
Bruno Retailleau n’était pas ministre depuis deux semaines quand, en octobre 2024 et dans un entretien au Figaro, il s’en était pris aux associations détentrices d’un marché public dont les missions consistent à analyser la situation juridique des retenus, à les conseiller sur les démarches adaptées, à les aider à rédiger des recours et à les mettre en relation avec un avocat. « Je considère que le conseil juridique et social aux personnes retenues dans les CRA relève de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, et non des associations, qui sont juge et partie », avait affirmé l’ex-sénateur (Les Républicains, LR) de Vendée.
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