Si les baguettes que l’on achète en boulangerie contiennent moins de sel, ou si l’on dispose d’études poussées sur l’effet des additifs alimentaires sur la santé, c’est en partie grâce à lui. L’Observatoire de l’alimentation (Oqali), créé en 2008 pour étudier la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire, est aujourd’hui menacé par le projet de loi de simplification de la vie économique, qui sera débattu en séance à l’Assemblée nationale à partir du 8 avril, après avoir été voté au Sénat.
En commission spéciale, le 24 mars, un amendement déposé par la députée de Maine-et-Loire Anne-Laure Blin (Les Républicains), proposant de supprimer cette instance, a en effet été adopté contre l’avis du gouvernement. Selon Mme Blin, cet observatoire est « redondant » et « impose des démarches aux producteurs et aux acteurs de l’agroalimentaire ». En séance publique, plusieurs amendements portés par différents partis politiques, de La France insoumise au bloc central, vont proposer au contraire son maintien.
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