Quand Britishvolt s’est effondré en 2023, Northvolt était montré comme le modèle à suivre, la meilleure chance européenne pour bâtir un industriel de la batterie pour véhicule électrique susceptible de rivaliser avec les producteurs chinois et sud-coréens. Mais, à son tour, le suédois s’est déclaré en faillite mercredi 12 mars.
La firme s’était placée, en novembre 2024, sous le régime américain de protection des faillites, espérant trouver une bouée de sauvetage. Mais, malgré l’« intérêt » des partenaires et des investisseurs, « l’entreprise a été incapable de conclure les accords » nécessaires à sa survie, souligne Northvolt.
La défaite est amère. Ce n’est pas faute de moyens. Depuis sa création, en 2016, le projet avait attiré plus de 13 milliards d’euros en capital, en prêts et en subventions. La Banque européenne d’investissement, le gouvernement allemand, sans compter le Québec, avaient apporté leur soutien, en plus de ses principaux actionnaires, Volkswagen et Goldman Sachs.
« Avancer vers un “Airbus de la batterie” »
Mais Northvolt a péché par excès d’ambition et manque d’efficacité industrielle. Retards et surcoûts dans la montée en puissance de sa gigafactory de Skelleftea, dans le nord de la Suède, ont fini par faire fuir les commandes et, finalement, les investisseurs, alors même que le plus dur semblait être fait.
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