Le travailliste Sadiq Khan a été réélu, samedi 4 mai, maire de Londres, devenant ainsi le premier à obtenir un troisième mandat dans la capitale britannique, ont annoncé plusieurs médias britanniques à l’issue du décompte des votes.
Sadiq Khan a recueilli plus d’un million de votes (43,8 % des suffrages exprimés), plus de onze points de plus que sa concurrente du parti conservateur, Susan Hall (32,7 %).
A 53 ans, ce fils d’immigrés pakistanais, premier musulman à diriger la capitale londonienne, dépasse ainsi les deux mandats réalisés par son prédécesseur et ancien premier ministre, Boris Johnson.
Pour son premier mandat, il avait combattu avec force le Brexit. Cette fois, il a promis une ville « plus juste, plus sûre, plus verte pour tout le monde ». Il veut étendre son programme de repas gratuits pour les enfants des écoles publiques. Lui qui a grandi dans un logement social s’est engagé à ce que 40 000 nouveaux logements sociaux soient construits. Il a promis d’agir pour qu’il n’y ait plus de sans-abri à Londres d’ici 2030.
Cet homme à la chevelure poivre et sel, au petit gabarit de 1m65, est jugé peu charismatique. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir la bête noire de la presse conservatrice et des « Tories », au pouvoir au Royaume-Uni depuis 2010. Ils l’attaquent sans relâche sur la sécurité. Ils l’accusent d’être responsable de l’augmentation des agressions à l’arme blanche, un fléau que Sadiq Khan attribue pour sa part à la politique d’austérité des gouvernements conservateurs qui auraient conduit à la baisse des effectifs policiers.
Les opposants de Sadiq Khan lui reprochent d’avoir étendu l’an dernier au grand Londres la taxe pour véhicules polluants, introduite en 2015 par Boris Johnson. Les conservateurs ont sauté sur cette opportunité, accusant Sadiq Khan d’avoir peu d’égard pour les Londoniens souffrant de la crise du coût de la vie.