Au lendemain de son investiture, le président Donald Trump a fait les honneurs du bureau Ovale à son vice-président, J. D. Vance, qui n’y avait jamais pénétré. Une brève vidéo de la scène a été diffusée le 21 janvier par le speaker de la Chambre des représentants, Mike Johnson. « Wahou », dit le visiteur sur le seuil. « Assez dingue. » Rire nerveux. « C’est incroyable », ajouta-t-il, en contemplant le décor d’un air ébahi. Depuis cet instant, J. D. Vance ne s’est pas beaucoup abandonné à la contemplation. L’accueil explosif en ce même lieu du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février, a illustré aux yeux du monde entier le rôle à la fois original et prédominant joué par le vice-président dans cette administration.
C’est lui qui a fait basculer cette séquence télévisée dans un affrontement électrique. Lui qui a accusé le dirigeant ukrainien d’ingratitude, alors que Volodymyr Zelensky avait déjà remercié à plusieurs reprises les Etats-Unis pour leur engagement aux côtés de son pays depuis le début de la guerre, il y a trois ans. Lui qui a dénoncé les « visites de propagande » prétendument organisées à Kiev pour les dignitaires étrangers, alors qu’il ne s’est jamais rendu lui-même en Ukraine depuis l’invasion de la Russie. Lui enfin qui a reproché à Volodymyr Zelensky de marchander « devant les médias américains », comme si ce dernier avait été l’initiateur de cette énième conférence de presse improvisée à la Maison Blanche.
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