To Lam, le nouveau numéro un du Vietnam, n’aura pas attendu longtemps pour imprimer sa marque sur l’économie vietnamienne : depuis qu’il a pris, en août 2024, le poste de secrétaire général du Parti communiste vietnamien, qui en fait le dirigeant suprême, cet apparatchik de 67 ans a ouvert le chantier d’une transformation majeure de la bureaucratie de ce pays communiste de 100 millions d’habitants converti en 1986 à l’économie de marché.
Lancé en novembre 2024 par les instances dirigeantes du parti, un premier train de réformes a été approuvé, le 18 février, par l’Assemblée nationale, sans aucune opposition, comme il se doit dans ce système de parti unique. Les réformes doivent, entre autres, conduire à la réorganisation de dix ministères en cinq, à la disparition de plusieurs agences gouvernementales, à une simplification des doublons entre l’Etat et le parti mais aussi au remaniement des subdivisions régionales, pléthoriques. Quelque 100 000 fonctionnaires, 20 % des effectifs, devraient être mis à pied. Et 3 % du budget de l’Etat devront désormais être consacrés « à l’innovation et à la transformation numérique », M. Lam ayant pris la tête d’un « comité directeur central pour les initiatives scientifiques et technologiques ».
Il vous reste 81.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.