Le pire est-il passé ? C’est l’espoir ténu auquel se raccrochent les milieux économiques après les cent jours de Donald Trump, lequel a déclenché la défiance et un chaos indescriptibles avec sa guerre commerciale et provoqué une chute de près de 10 % du dollar face à l’euro. Le Wall Street Journal en est tellement abasourdi qu’il invoque les mânes d’un Français, socialiste qui plus est, François Mitterrand.
« Est-ce le moment Mitterrand de Trump ? », titre le comité éditorial du Wall Street Journal le 23 avril. « Les lecteurs d’un certain âge se souviendront de l’arrivée au pouvoir du président socialiste français en 1981, promettant un programme d’extrême gauche de contrôle de l’économie privée par l’Etat. La réaction du marché fut brutale. En un an, il mit le socialisme en pause et, en 1983, il en avait abandonné la majeure partie. Il accomplit ensuite deux mandats », écrit le quotidien qui appelle le président, en perte de vitesse dans l’opinion sur fond de crainte de récession, à suivre cette voie. « Mieux vaut tenir compte des sondages et du verdict d’Adam Smith [économiste écossais du XVIIIe siècle théoricien de la main invisible du marché], et suivre la voie de Mitterrand vers la survie politique », conclut l’éditorial.
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