Après cinq années de stagnation économique, la plus longue période de léthargie jamais connue par le pays depuis 1945, l’Allemagne semble entrevoir la lumière au bout du tunnel. Jeudi 12 juin, deux grands instituts économiques, celui de Munich (Ifo) et celui de Kiel (IfW) ont relevé leurs perspectives de croissance pour la première économie européenne. Ils anticipent désormais une croissance de 0,3 % en 2025 et de 1,5 % à 1,6 % en 2026. Un mieux largement dû aux mesures de relance annoncées au printemps par le nouveau gouvernement à Berlin.
« La crise de l’économie allemande a atteint son point le plus bas pendant le semestre d’hiver », a déclaré jeudi matin Timo Wollmershäuser, chef économiste à l’Ifo. Cette période a été marquée par une hausse des exportations (en anticipation des droits de douane imposés par l’administration américaine) et par un redémarrage de la consommation (grâce aux récentes hausses de salaire). « Après deux ans de baisse, l’industrie a atteint son plancher, à un faible niveau. Après deux ans de disette, la consommation privée augmente à nouveau de manière plus sensible, et les investissements des entreprises se tournent peu à peu vers le positif », confirme Stefan Kooths, du Kiel Institute for the World Economy (IfW).
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