Ce pourrait être un compte à rebours : 0,9 % en début d’année, puis 0,7 %, et maintenant, selon les prévisions de la Commission européenne, 0,6 %. Au fil des mois et des rebondissements de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, les perspectives de croissance pour la France en 2025 s’amenuisent. Et l’économie se rapproche dangereusement du bord de la falaise. Pourtant, l’exécutif continue d’afficher sa sérénité, sans prendre conscience que le vent menace de tourner.
Le sommet Choose France, avec l’annonce de 20 milliards d’euros d’investissements étrangers, a permis à Emmanuel Macron d’orchestrer, sous les ors de Versailles, le triomphe de l’attractivité retrouvée de la France. Quelques jours auparavant, Eric Lombard, le ministre de l’économie, assurait devant un parterre de chefs d’entreprise que « notre économie résiste très, très bien », en dépit d’un contexte géopolitique plus que chahuté.
Consommation prudente
Certes, quelques signaux sont encourageants : à 0,1 % au premier trimestre, la croissance a ressorti la tête de l’eau, après un petit plongeon de la même ampleur (– 0,1 %) fin 2024. Le marché du travail, dont on attend la dégradation depuis l’automne 2024, affiche une résistance surprenante : le chômage n’a augmenté que de 0,1 % au premier trimestre. Les créations d’entreprises, qui étaient à l’arrêt en début d’année, sont reparties de l’avant, tandis que les défaillances se stabilisent, à un niveau élevé, il est vrai.
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