L’ancien premier ministre Michel Barnier (Les Républicains), qui nourrit des ambitions présidentielles, a annoncé, mardi 15 juillet, sa candidature à la législative partielle prévue dans la deuxième circonscription de Paris, dont le député macroniste sortant, Jean Laussucq, a été déclaré inéligible vendredi par le Conseil constitutionnel.
« Dans le moment très grave où nous sommes pour notre pays (…), j’ai décidé de proposer ma candidature à l’élection partielle dans la deuxième circonscription de Paris », a affirmé l’élu savoyard sur le réseau social X, soulignant que sa candidature « s’inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre ».
« Afin de porter une voix forte et sûre pour nos trois arrondissements dans le prolongement de mon engagement pour notre pays », a précisé l’ancien éphémère chef du gouvernement qui se présente dans cette circonscription qui longe la rive gauche de la Seine des jardins du Luxembourg à la tour Eiffel.
Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi 11 juillet trois députés inéligibles « pour une durée d’un an » et « démissionnaires d’office » de leurs mandats, dont Jean Laussucq, élu en 2024 sur cette circonscription.
Compte bancaire personnel
Il est reproché à Jean Laussucq d’avoir réglé « des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel » et d’avoir laissé des tiers régler « directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale » de 2024.
La candidature de Michel Barnier pourrait permettre au parti Les Républicains (LR), qui soutient le gouvernement de François Bayrou, de ravir un nouveau siège à la formation présidentielle dirigée par Gabriel Attal, après celui conquis cet hiver par Elisabeth de Maistre à Boulogne-Billancourt aux dépens des macronistes.
Depuis son entrée au gouvernement, les législatives partielles ont souri à LR, qui a également arraché en juin un siège au Rassemblement national en Saône-et-Loire.
Avant son élection en 2024, Jean Laussucq était l’adjoint de Rachida Dati à la mairie du 7e arrondissement de Paris. Il avait obtenu l’investiture de Renaissance au détriment du député sortant Gilles Le Gendre, pourtant un « marcheur » historique.